Tout ça pour ça

Ce sont les mots qui font la une de tous nos journaux ce matin...
Mais quelle interprétation peut on mettre derrière ceux-ci....

Certains y voient une victoire, et ils se l'attribuent, Monsieur des Pays Bas notamment...
Ceux qui étaient dans la rue aussi, pas les jeunes mais les plus vieux...

Mais qu'en est-il vraiment ?

Et bien pour moi, la grande perdante aujourd'hui c'est la France...
Pourquoi ?
Car à la question qui lui était posée " voulez-vous vous réformer et permettre à ce pays de prendre des mesures pour se sauver?" elle a répondu non !
Comme le dit justement A. Finkielkrault "la politique est une chose d'adultes" et " ce n'est pas aux enfants de penser qu'une politique est bonne ou mauvaise". Se laisser gouverner par la rue c'est accepter que tout soit remis en cause et notamment la réalité économique.

Il y a Urgence !!!

Il y a urgence à réformer ce pays qui ne donne plus sa place au mérite individuel et qui prône l'égalité pour tous, nous savons tous que cette égalité est désirable mais utopiste et qu'elle nivelle par le bas... La croissance ne reviendra dans notre pays que si nous sommes meilleurs et plus compétitifs. Elle ne reviendra pas si nous cherchons tous à être protéger....

Que se passe t'il ici ???

Les jeunes veulent un travail à vie.... quand les plus de 50 ans se retrouvent sur le carreau!
Ils veulent une maison, une voiture, pouvoir voyager, consommer quand les trentenaires n'arrivent pas à boucler leur fin de mois.
Tout cela est légitime mais il faut bien se confronter à la réalité.

De l'autre côté nous avons des patrons... Les grands, le MEDEF, et les petits, la CGPME qui se réveille ce matin avec la gueule de bois et déclarent c'était pourtant bien le CPE...

Oui mais pour faire prendre des risques aux autres, il faut aussi en prendre.
Trop nombreux sont les petits patrons aujourd'hui qui préférent rouler dans une belle voiture plutôt que d'augmenter quand ils le peuvent leurs salariés.

Il y a dix ans en RH, on nous parlait de communication interne et de motivation, et aujourd'hui quelle est la réalité ? le seul compteur qui compte est la productivité et le fameux ROI (retour sur investissement) si, si même en RH....

Faute des institutions? de mentalités?

Un peu des deux mon général... mais sutout une grosse perte de valeurs.
Nous pouvons critiquer nos voisins, et le libéralisme, mais pour eux il n'est pas qu'économique, il signifie liberté de penser et d'entreprendre.
Liberté de réussir ensemble, par l'actionnariat salarié par exemple.
Arrêtons de tout bloquer, de tout réfuter, nous allons mal et aujourd'hui j'ai peur!